Données

L'emploi intérimaire

Fin mars 2024, 754 500 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une hausse de 0,8 % par rapport au mois précédent (soit +5 700 intérimaires), après −0,7 % en février 2024 et −0,3 % en janvier 2024.

Définition, source et champ

L'emploi intérimaire correspond à la mise à disposition temporaire d'un salarié par une entreprise de travail temporaire auprès d’une entreprise cliente utilisatrice, afin d'exécuter une mission dans le cadre d'un remplacement temporaire d'un salarié, de travaux saisonniers ou d'un accroissement temporaire de l'activité.

Il est associé à un type de contrat de travail spécifique, assorti notamment d’une indemnité de fin de mission. Depuis 2014, les employés intérimaires peuvent aussi contracter un contrat à durée indéterminée (CDI intérimaire) avec l’entreprise de travail temporaire. 

Bien que représentant une part réduite de l’emploi salarié (entre 2 et 3 %), l’intérim est un indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité.

La Dares fournit des données sur le nombre d'intérimaires, y compris le nombre de CDI intérimaires, le volume de travail en intérim et les durées moyennes de mission, détaillées par secteur d'activité et par région de l'établissement utilisateur ; le nombre d’intérimaires et le volume de travail en intérim sont aussi détaillés selon la région de l’établissement de travail temporaire. Ces données sont disponibles depuis 2000, pour la France hors Mayotte. Depuis mai 2018, elles sont issues exclusivement de la Déclaration sociale nominative (DSN).

L’intérim en février et mars 2024

Fin mars 2024, 754 500 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une hausse de 0,8 % par rapport au mois précédent (soit +5 700 intérimaires), après −0,7 % en février 2024 (soit −5 000) et −0,3 % en janvier 2024 (soit −2 000). 

Fin mars 2024, l’emploi intérimaire recule de 4,8 % sur un an (soit −38 300 intérimaires).

Nombre d'intérimaires en fin de mois

(p) : Données provisoires.
Données CVS.
Champ : France hors Mayotte, intérimaires y compris CDI intérimaires.
Sources : Dares, exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) et des fichiers France Travail des déclarations mensuelles des agences d'intérim.

Fin février 2024, dernier mois pour lequel des données détaillées sont disponibles, l’emploi intérimaire diminue dans le tertiaire (−1,3 %, soit −4 600 intérimaires après +0,7 %, soit +2 400) et recule à nouveau dans l’industrie (−0,5 %, soit −1 200 intérimaires après −0,3 %, soit −900). En revanche, il repart à la hausse dans la construction (+0,6 %, soit +800 intérimaires après −2,5 %, soit −3 500).

Au sein de l’industrie, l’emploi intérimaire poursuit sa baisse dans la fabrication d’autres produits industriels (−0,6 %, soit −700 intérimaires après −1,3 %, soit −1 500), la fabrication de biens d’équipements et de machines (−1,2 %, soit −300 intérimaires après −2,5 %, soit −700) et la fabrication de matériels de transport (−0,7 %, soit −300 intérimaires après −2,4 %, soit −900).

Dans le tertiaire, l’emploi intérimaire recule nettement dans le transport-entreposage (−3,4 %, soit −3 800 intérimaires après +1,7 %, soit +1 900) et dans une moindre mesure dans les services aux entreprises (−0,9 %, soit −900 intérimaires après +0,6 %, soit +600). En revanche, il repart à la hausse dans l’hébergement-restauration (+3,2 %, soit +500 intérimaires après −2,1 %, soit −300).

Sur un an (entre février 2023 et février 2024), l’emploi intérimaire recule de 8,0 % dans l’industrie (soit −22 600 intérimaires), de 5,0 % dans le tertiaire (soit −18 100 intérimaires) et de 4,5 % dans la construction (soit −6 600 intérimaires).

Fin février 2024, l’emploi intérimaire baisse dans la majorité des régions. Sur un mois, l’emploi intérimaire recule notamment en Auvergne-Rhône-Alpes (−1,3 %, soit −1 400 intérimaires), dans les Hauts-de-France (−1,3 %, soit −900 intérimaires) et les Pays de la Loire (−1,3 %, soit −800 intérimaires). Au contraire, il est en hausse en Provence-Alpes-Côte d'Azur (+0,8%, soit +400 intérimaires). Il est quasi stable en Ile-de-France.
Sur un an, l’emploi intérimaire recule fortement dans la plupart des régions. En particulier, il diminue de 8,1 % en Auvergne-Rhône-Alpes (soit −9 000 intérimaires), de 7,9 % dans le Grand Est (soit −5 400 intérimaires), de 7,4 % en Occitanie (soit −4 300 intérimaires) et de 6,8 % dans les Pays de la Loire (soit −4 300 intérimaires).

Révision : par rapport à l’estimation provisoire diffusée le 9 avril 2024, l’évolution de l’emploi intérimaire entre fin janvier 2024 et fin février 2024 est légèrement révisée à la hausse (−0,7 %, contre −0,8 %).

Note : la mesure de l’emploi intérimaire en fin de mois est établie sur les 5 derniers jours ouvrés consécutifs en fin de mois. Pour le mois de février 2024, il s’agit de la semaine du 19 au 23, et pour mars 2024, de celle du 25 au 29.

L'intérim au 4e trimestre 2023

L’emploi intérimaire poursuit son recul au 4e trimestre 2023 (-1,7 %, soit -13 000 intérimaires), après une baisse d'ampleur similaire au 3e trimestre (-2,0 %, soit -15 800 intérimaires au 3e trimestre 2023). Sur un an, il diminue de 6,6 %.

L'emploi intérimaire poursuit sa baisse dans l'industrie (-2,9 %, après -3,4 % au 3e trimestre 2023) et le tertiaire (-1,5 %, comme au trimestre précédent), tandis qu'il repart légèrement à la hausse dans la construction (+0,2 %, après -0,8 %). Sur un an, l'emploi intérimaire recule dans l'ensemble des grands secteurs : de 8,6 % dans l'industrie, de 6,8 % dans le tertiaire et de 2,8 % dans la construction.

Mesuré en moyenne sur l'ensemble du 4e trimestre 2023, le volume de travail temporaire (en équivalent temps plein) diminue à nouveau (-0,9 %, après -1,5 % au 3e trimestre 2023).

Volume de travail temporaire en équivalent temps plein et nombre d'intérimaires en fin de trimestre

Les données fournies portent sur : 

  • le volume de travail temporaire par secteur d’activité, sexe, âge et par catégorie socioprofessionnelle ; 
  • le taux de recours par secteur d’activité ; 
  • le volume de travail temporaire et la durée moyenne des missions par secteur d’activité et région de l’établissement utilisateur.